Confiné depuis 20 ans dans l’Arctique : « Si le virus arrivait ici, on ne pourrait pas le gérer »
Ce parfait Inuit est un Français de France ». Il s’appelle Mathieu Dumond, devenu Umingmak au cours de ses vingt années passées à Tugluktuk : Umingmak signifie « bœuf musqué ». Nous l’avons joint pour qu’il parle de son expérience de confiné dans le grand Nord depuis près de 20 ans maintenant. Un témoignage sur l’évolution de la planète aussi.
Dans ce nouvel épisode, notre journaliste Claire Thévenoux a joint Mathieu Dumond, un Français qui vit dans l’Arctique depuis près de 20 ans. Il a déménagé au Canada à 22 ans pour poursuivre ses études à Moncton, dans le Nouveau-Brunswick, d’abord à la faveur d’un échange avec Poitiers, sa ville d’origine, puis pour y obtenir une maîtrise en biologie. Son travail portait sur l’alimentation et la démographie du coyote de l’Est. « J’ai toujours eu une attirance pour les grands espaces et pour les mammifères carnivores ». Ses voyages autour du monde en famille, lorsqu’il était enfant, l’ont ouvert à d’autres cultures.
« Un jour, un ami m’a dit que je me plairais au Nunavut, alors j’y suis allé ». Et il n’en a plus bougé. « C’est un endroit rare sur Terre : au milieu de la nature, avec tant de liberté et des gens accueillants ». Ajoutez-y une faune abondante, loups ou grizzlis à portée de main… Mathieu Dumond devient biologiste régional pour le Nunavut. Puis photographe et vidéaste, depuis deux ans.
Écoutez son récit dans le podcast de Ouest France